mardi 9 janvier 2018

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN  (87)

Défenseur canin-de la cause des canins chiens, je n'en suis pas moins homme. Après Marcela Iacub à la rentrée, c'est maintenant Raphaël Enthoven qui y va de son couplet sur Che Guevara. Ce n'est qu'une chronique de 3 pages dans son dernier livre et il ne l'accuse de rien, mais nom d'un chien, qu'a donc fait ce révolutionnaire assassiné il y a 50 ans pour qu'à tout propos, on caricature son engagement, on passe sous silence son action ? Aux yeux de certains, admirer le Che est devenu déplacé, presque pervers. À ceux qui pensent cela, je dis que c'est une faute devant l'histoire que de vouloir juger un homme d'une autre époque à l'aune des valeurs d'aujourd'hui. En être réduit à parler de Ernesto Guevara en utilisant le mot de marché, au sens de société, ou le mot de produit me laisse un goût amer. Je mets au défi ses détracteurs de nous parler de ses actes, et non de sa personnalité ou de sa légende, qu'il n'a pas connue. Qu'ils imaginent ce que représentent un embarquement clandestin du Mexique vers Cuba, 2 ans dans la Sierra, une révolution populaire, et à partir de 1965, encore 2 ans de maquis, de guérilla en Afrique noire et en Amérique du Sud. Qu'ils se posent la question de savoir si eux, intellectuels des années 2000, auraient pu faire quelque chose de comparable dans leur vie, entre 29 et 39 ans. Voilà, juste pour parler homme.

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