dimanche 25 juin 2017

G & M-E  (6)

Rock & Folk : Votre premier disque acheté ?

Marc-Édouard Nabe : Je n'en ai jamais acheté, je suis né là-dedans. Billie Holiday, je l'écoutais dans le ventre de ma mère, je n'ai pas eu besoin d'accéder à la vraie grande musique.

Rock & Folk : Donc pas de disque, d'électrophone ?

Marc-Édouard Nabe : Non, j'avais tout ça à disposition par mon père (Marcel Zanini - NdA). Il avait 3000 disques. Quand il a vécu quatre ans à New York, il achetait avec ses petits moyens un disque qui venait de sortir par semaine. Un jour, c'était Duke Ellington, après Charlie Parker, etc. J'ai baigné là-dedans toute ma vie. J'ai un héritage spirituel et une oreille musicale formée avec un telle exigence qui est naturelle pour moi, qu'évidemment, mes parents et moi, on riait en entendant des choses que vous prenez au sérieux, des trucs comme les Rolling Stones, les Beatles, etc. (...) Ceux qui veulent faire du jazz sont parfois nuls, mais je préfère encore un rocker mauvais qui assume qu'il ne swingue pas, comme le batteur des Stones qui n'en met pas une en place et qui adore Max Roach. Il fait des complexes, et il y a de quoi !

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