jeudi 25 mai 2017

G & M-E  (0)

Un certain nombre de gens, plus qu'on ne le croit, voient le bon côté de la vie, trouvent dans le monde et dans l'être humain des raisons d'espérer, de se réjouir. Heureusement, je ne fais pas partie de ces happy few, mais je compatis à leur bonheur et à leur optimisme. Ça ne doit pas être drôle tous les jours. Quand je peux leur être d'une aide quelconque, même minime, je le fais volontiers. C'est pourquoi je vais mettre en ligne quelques extraits de deux interviews. La première, de Gérard Manset, est parue dans Rock&Folk n°172 de mai 1981 sous le titre Ogre doux. La deuxième, de Marc-Édouard Nabe, provient du n°513 de mai 2010, rubrique Mes disques à moi. Ces deux artistes ont le pouvoir peu commun de dissiper en un instant toute pensée positive ou bienveillante et vous débarrassent par la même occasion de la légèreté qui accompagne le sentiment de joie de vivre. Ils brossent de l'homme du commun à l'ouvrage un tableau qui donne envie de rester couché 16 heures par jour et rien que pour ça, ils doivent être remerciés. S'il n'y avait que des artistes comme eux, on aurait beaucoup moins peur de la mort, on l'attendrait presque avec impatience, persuadé qu'elle serait porteuse de soulagement, de délivrance. Je commence cette anthologie la semaine prochaine avec la parole de Gérard.

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