lundi 4 avril 2016

BLACK MICK MAC (6)

Vous baisez en écoutant n'importe quel vieux disque des Stones, ils sont tous bons, de Between the Buttons à Exile on Main Street. La voix de Mick vous accompagne, vous brutalise et vous stimule. Elle vous crie tout ce que vous avez toujours voulu faire du sexe sans jamais oser le demander. Vous agissez à fond, votre désir est libre et méchant, et vous la fermez. « Ce qui caractérise les Stones, dit Marianne Faithfull, c'est qu'ils s’enga- geaient toujours entièrement dans ce qu'ils faisaient : dans l'écriture, l'enregistrement et sur scène ». Faites-en autant, puisqu'ils vous y incitent. D'ailleurs, si vous écoutez vraiment Mick, vous n'avez pas le choix. « J'ai toujours peur des Stones, ajoute- t-elle, parce que j'ai toujours cette sensation - et ce n'est pas une illusion - d'être à nouveau engloutie ». D'où ça vient ? Nick Kohn, 1969 : « Ces mecs étaient au-delà du réel. Leurs cheveux leur retombaient sur les épaules, ils portaient des vêtements de toutes les couleurs imaginables et avaient l'air méchant, l'air tout simplement incroyablement dia- bolique (...) Ce que les Stones affirmaient le mieux, c'était leur indépendance, sans aucun compromis. Ils étaient la preuve vivante qu'il n'était plus obligatoire de mettre de l'eau dans son vin pour réussir ». Plus tard, la qualité du vin a baissé. Mais il n'y ont pas mis d'eau.

© Philippe Lançon 2008  (à suivre)

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