vendredi 22 mai 2015

LIBERTÉ ÉGALITÉ SORORITÉ (8)

Hier soir, en écoutant Francis Cabrel parler du premier disque qu'il acheta, en l'occurrence Monster, le LP de Steppenwolf, j'ai pensé qu'un jour ou l'autre il faudrait que je le dise, ne serait-ce qu'au détour d'une conversation ou d'une chronique. Oui, le premier disque que j'ai acheté était un 45t de Johnny Hallyday, mais je peux expliquer comment et pourquoi. En 62, mes fonds secrets servaient à ce genre de dépenses, mais tout achat n'était pas autorisé. J'avais chargé mon frère de s'en occuper. La consigne était simple : un 45t de JH. Il fit contre mauvaise fortune bon cœur, car il ne l'aimait pas. Lui c'était Ray Charles, Fats Domino, Joey Dee, etc. Il me rapporta donc JOHNNY à New York, avec cette photo du beau gosse relax sur une chaise de camping. J'aimais bien I Got a Woman et Be Bop a Lula, plus que Maybellene et Blueberry Hill. Pourquoi ai-je fait ça ? Je ne sais pas, par provocation prépubère, par volonté de prendre le train en marche, pour être dans la vague. En tout cas, cet acte fondateur ne fonda rien du tout, puisqu'il ne fut suivi d'aucun autre disque hallydesque. En 65, pour mon anniversaire, ma mère me laissa choisir ce que je voulais. Je jetai mon dévolu sur HELP des Beatles et BOOM-BOOM des Animals. Mais le premier disque que j'achetai, un mois après, seul et sans témoin, fut Like a Rolling Stone.

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