Station
To Station l’album s’ouvre sur Station To
Station la chanson. Une œuvre au burin sur bloc de pierre métamorphique plutôt qu'à la plume sur papier. L'histoire d'un petit duc blanc, lanceur de fléchettes de son état, mais exclusivement dans les yeux des amants. Ça lui laisse du temps libre, qu'il occupe à réinventer le raffinement ferroviaire. On pense à Nikita, l’héroïne du film de Luc Besson, essayant
désespérément d’apprendre à sourire à son miroir et qui finit par se
transformer en arme femme fatale au Train Bleu, réduisant les cuisines à un
amas de ferrailles fumantes. STS la chanson repose sur une petite
révolution : ce sont les instruments mélodiques - Carlos Alomar et Earl
Slick aux guitares, Roy Bittan au piano - qui assurent la rythmique et c’est la
basse de George Murray et la batterie de Dennis Davis qui balancent une mélodie
post-industrielle dotée d’une telle énergie cinétique qu’elle fait table rase
du passé récent, à savoir les années 70 à 75, en les débarrassant de toute trace
de légèreté. FIN
DE CONCEPT. DÉBUT
DU CONCERT.
Quelque années avant Scary Monsters et Let’s Dance, David Bowie remet la
danse à la place qui lui revient, à savoir le devant de la scène. Golden
Years, un zouk non caribéen. World on
a Wing, deux W pour les romantiques des villes. Wild is the Wind, deux W pour les romantiques des champs. Quatre W
pour deux slows intemporels, entre pensée et expression,
entre le rêve et l’action. Mais entretemps et entre ces W, la machine à cracher du funk s’est remise en marche. TVC15
et Stay vous font toucher du genou ce qu’ est une musique de dance. Les Spiders from Mars sont morts,
étranglés dans leur propre toile. Voici Alomar, Bittan, Davis, Murray &
Slick. Et en musique comme en toute chose, SLICK IS BEAUTIFUL
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