lundi 7 avril 2014

Le plus grand concert de rock ça n'existe pas. Il y en a des millions, on a chacun le nôtre. Mais le meilleur disque live de tous les temps, ça peut se discuter. Car là on ne parle plus en millions, mais en milliers. Ça fait mille fois moins. Quand on a choisi le sien, il ne reste plus qu'à cracher le morceau, la meilleure chanson live. Honneur aux pionniers. Les américains ont inventé le genre, c'est donc chez eux qu'on va la chercher. Je préfère le rock anglais, mais pour le micro phosphorescent, je fais allégeance au nouveau monde. Bob Dylan ? Je l'adore, je l'admire. Il est le premier, le plus beau, le plus pur, mais non. Frank Zappa ? Je l'abdule, je le respecte et je le trahis, dans l'esprit de HELP I'M A ROCK. Mais pas lui. Ed Sanders ? Tuli Kupferberg ? Ken Weaver ? Les Fugs sont des géants. Leur trilogie Reprise [ Tenderness Junction / It Crawled Into My Hand, Honest / The Belle of Avenue A ] est un ciel de lit, une mine d'or, un Éden du corps et de l'esprit, mais leur concerts ne restituaient pas le dixième de leur génie musical et littéraire. QUI ALORS ?? Vous affolez pas, les petits potes. Il y a le petit Lou. Teigneux comme un pou. Le cœur du Velvet, le boyau de l'Underground. De 1965 à 1970, il a mené sa barque vermoulue du ruisseau New Yorkais jusqu'à l'éther du grand océan. En 74, c'est Rock N Roll Animal. RCA APL1-0472. Un disque Dynaflex*, un procédé exclusif, breveté par RCA. Cinq chansons seulement. Vous pouvez vous prendre la tête une semaine avant de choisir laquelle a le meilleur son, laquelle vous cueille le plus vite. Je choisis la n°5. Rock N Roll. Que celui qui n'a jamais roulé au tapis et été compté 10 me jette the first stone. Gravée dans le vinyle en 1970. Aggravée dans ma cervelle en 1974. Dix minutes. Une éternuitée.


                                                                                                      * voir notre article du 11 septembre 2013

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