lundi 17 mars 2014

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (54)

Le propre du chien domestique est d'obéir, de se soumettre. C'est un atavisme et il est très difficile de lutter contre ça. Par définition, on n'a pas le dessus sur l'atavisme. C'est lui qui vous tient. Pas par les couilles, ce serait trop simple. Non, son emprise se situe au niveau du cerveau limbique, le plus profond, le plus inaccessible. Chien parlant parmi les chiens parlants, canis erectus ayant apprivoisé le langage articulé, j'ai fait de ce combat contre la soumission l’œuvre d'une vie. Depuis l'âge de raison, trois ans pour un canidé, vingt ans pour un hominidé, je renâcle à exécuter des ordres cons, à suivre des consignes cons, bref à me soumettre à des cons. J'ai beau me dire qu'on est tous le con de quelqu'un, je n'y arrive plus. Ou du moins, si physiquement j'y arrive, je ne m'y résous plus. À dater du 1er mars, j'ai pris la décision de n’obtempérer qu'à des directives et résolutions claires et cohérentes, frappées au coin du bon sens, qui plus est données par des humains appauvris en connerie, ceci dans la limite de 25%. Un autre problème est de rendre opposable la connerie intrinsèque d'un individu. J'ai initié une action en justice sur ce sujet et j'invite nos frères non parlants à nous rejoindre dans le cadre de cette instruction, pendante devant le cabinet de Madame Holenwieder, juge d'instruction à Nice.

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