mardi 8 octobre 2013

Vendredi dernier l'Arno passait à Clermont. Pas l'Arno italien qui coule cool à Florence, non, l'Arno belge. Du rye, âpre, décapant, plutôt une boisson d'homme. Il nous a fait son numéro habituel, traitant sa grand-mère de pute et sa mère d'emmerdeuse. En rappel, un petit Bathroom singer syndical aux cymbales. Et puis le volume, trop fort. Mais bon, c'est comme ça, l'ouïe des vieux chiens, on le sait, est fragile. En première partie, quatre français qui jouent du rock en français. Pas de quoi avaler son médiator mais une bonne demi-heure, c'est toujours ça de pris. À la guitare et au chant, un frère et sa sœur, ou un mec et sa meuf, en tout cas il ont le même nom. Lui Cali en rideau de cheveux bonne femme, elle Laurence Parisot en short et collants. À la basse, un prolo à la Manu Chao mâtiné de Strummer, enfin je schématise. Car c'est le batteur qui intrigue. Un beau brun, carré d'épaules et pratiquant une gestuelle des baguettes à la... à la qui déjà plus... ah oui à la Keith Moon ! Droopy tu déconnes, vous entends-je déjà soupirer. Non, ce type a un don, il dynamite la structure rythmique de chansons ordinaires avec la grâce d'un danseur étoile. En l'écoutant, je pensais à Téléphone, puis à Trust ou Mano Negra en voyant les deux autres. Résultat des courses, comme disent les commandants de gendarmerie en retraite, c'était Richard Kolinka. C'est ce qu'a dit une voix dans la sono à la fin. Je la crois.

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