vendredi 16 août 2013

MUSIQUE, TOUR, DÉTOUR, DIX CONCERTS  [ 5 ]

En 9 mois, j'ai vu 3 fois Doctors of Madness. 3 x 3 = 9. Le compte est bon. La dernière fois, c'était en juin 77 au Montjoye, un cinéma de quartier. Si le rock est un foutoir de salive et de sueur, de fils dénudés et de barbes laides, de grands crics qui me croquent, ces quatre-là m'ont ôté d'un poids. Et si les météores du punk n'ont pas eu le temps de venir jusqu'à nous, pauvres petits merdeux de province, on a eu les Docteurs Mabuse du rock anglais. Aussi glam que Bowie, aussi doués que Ducks Deluxe, aussi radicaux que Clash, aussi speed que Joy Division. J'arrête là ce panégyrique, un peu déplacé si on parle de rebelles. Rebelles oui, mais avec une cause. Avec une clause, musicale. Ces types ne sont rien moins que les petits frères du Velvet, les cousins de Lou Reed, les copains de John Cale. Vous vous en foutez ? Vous voulez savoir quoi en live ? OK. Les cheveux bleus et la goualante de Kid Strange. Le treillis US et les rangers d'Urban Blitz, son agilité à passer de sa Fender blanche comme neige à son violon roux comme un écureuil. Son archet tranchant comme le rasoir du barbier, ses chorus millimétrés après quoi rien ne repousse. Le son, un bain de jouvence. La lumière, un big bang miniature. Magique, dito Roxy Music & Eno. Faut me croire sur parole. Les scellés ont été détruits.

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