vendredi 2 août 2013

MUSIQUE, TOUR, DÉTOUR, DIX CONCERTS  [ 3 ]

Durant l'été 73, j'étais à Vienne. Pas en Isère, en Autriche. Une affiche, un article dans le journal : Weißer blueskönig kommt nach Wien... Bref, à l'heure de la bière et du bretzel, je me suis retrouvé dans un théâtre doré au velours rouge à attendre un petit blanc. Seul. Quelques images m'ont traversé l'esprit... Eric Burdon, le chouchou de Brian Jones... sa reprise du Ring Of Fire de June Carter... San Francisco... puis le nabot de Newcastle est monté sur scène avec un blond et deux blacks. Aalon Butler guitare, Alvin Taylor batterie. Après, je perds le fil d'Aryan. C'était pas du rock, ni de la soul, ni du folk. C'était du funk. Du blues qui craque et du rythme qui claque comme le fouet du dompteur qui répond au rugissement du lion. Et vice-versa. Il ont dû faire la plupart des titres de STOP et de Sun Secrets, agrémentés de quelques phares et balises du rock anglais, mais je ne pourrais pas l'affirmer. Par contre, en rappel, je confirme : le petit monsieur Eric a minaudé avant d’égrener le premier vers de La Maison du Soleil Levant. Les trois black-blanc-black se sont fait tout petits... et la seule évocation de ce moment me tire deux petites larmes, chaudes comme celles que je verse en voyant George Michael chanter Village Ghetto Land à Wembley. C'est con la musique. C'est fait pour vous divertir et ça vous fait pleurer.

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