lundi 5 août 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (34)

Bedwho avait raison. Dans la dix-septième livraison du présent manifeste, je vous rap- portais sa position sur l'amour et sur le pardon. Excusez du peu. L'amour reste un sujet épineux et je ne tiens pas à rouvrir ce marronnier. Mais en ce qui concerne le pardon, il a raison. Par contre, pour expliciter mon sentiment, je distinguerais trois groupes : le cercle familial, les amis, les alter ego. Bien sûr, il y en a plein d'autres dès qu'on quitte sa tanière, dès qu'on va vers l'inconnu. Mais là n'est pas le propos. Le propos est le pardon. Celui-ci croît avec la force du lien affectif. On pardonne souvent à ses amis - sinon pour- quoi les appeler ainsi - mais pas toujours. Tout dépend des circonstances, de la réci- procité. Dans le premier cercle, on pardonne tout à nos enfants. S'ils sont là, c'est de notre fait, leurs griefs ne peuvent donc être que justifiés. Pour nos parents, c'est pareil. À défaut de modèle, ils sont notre miroir, et non pas notre image, ni celle de Dorian Gray. On fait une relecture de leur cursus, a posteriori. Entre temps, l'adolescence en break salvateur, le mûrissement. Dans les fratries et les couples c'est plus compliqué, mais je rejoins Bed, il faut s'attacher au pardon. Pas facile, sauf à clore la réflexion sur le sujet. Une réflexion née après nous et qu'on remise chaque soir inconsciemment sous l'oreiller.

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