lundi 13 mai 2013

FRAGMENTS D'UN MANIFESTE CANIN (24)

Que doit-on penser des chiens dits "méchants" ? C'est une question que de nombreuses personnes me posent, sachant mon degré d'implication dans la défense de la société civile canine en général, et carcérale en particulier. Cela m'a valu dans le passé quelques solides inimitiés, qui pour certaines durent encore. À l'époque de mon canin' out, vers 1997, j'étais moins prudent et je ne mâchais pas mes mots. Fort de cette expérience, j'évite donc aujourd'hui de prendre fait et cause pour les chiens méchants et d'accabler leurs maîtres. Il n'en reste pas moins vrai qu'on ne naît pas méchant mais qu'on le devient. Pour détendre l'atmosphère tout en paraphrasant Dominique de Villepin, chaque chien "non gentil" pourrait rétorquer à son accusateur « je suis méchant par la volonté d'un seul homme, Nikola Serkiki ». Notez que ce pseudonyme un peu ridicule de Serkiki ne l'est pas tant que ça, car le collier qui serre le cou des cerbères de basse-cour ( comment appeler autrement ces pauvres chiens qui ont pour territoire 50 m² de dalle ciment ) est pour beaucoup dans le caractère a-social de ces d-voisins, de ces d-cousins, de ces d-frères. Qu'est-ce au juste qu'un d-frère, qu'un d-citoyen du monde ? Vous le saurez pro- chainement en lisant dans cette colonne la vingt-cinquième livraison du Manifeste Canin.

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