dimanche 29 avril 2012


          Carbone K


Écrire au noir, à l’aveugle, de confiance
pincer le crayon entre le pouce et l’index
sans mésestimer le rôle - majeur - du majeur
le laisser s’agiter, s’égarer dans des flaques
d’inspiration douteuse, avant de s’ébrouer
fissa là, sur le papier cousu de fil blanc

Écrire en sachant que seize the day
plus seize the day ne feront jamais
des mois de trente deux jours
écrire mais ne rien faire passer
par voie de presse, au risque de voir
aux culs blancs de ceux qui s’assoient dessus
imprimés à l’envers, les odes, les rimes 
les ballades, les chants divers

Croire à l’existence des hommes-poissons
à l’eau qui a fini par quitter les poumons
à l’oxygène O infiltrant le carbone K
parler sans souci de ce nuage noir
qui retombe en odeur de Sainteté
de ce rapprochement d’horizon
qui s’assombrit chaque jour
depuis des milliards d’années.
Écrire, c’est tracer des lettres
au noir de fumée dans un ciel d’encre

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