lundi 12 décembre 2011

L’ÉVANGILE SELON SAINT PAUL (3)

En 1963, de la fenêtre de Denis Chopard s'échappaient les volutes de I want to hold your hand. Pas encore de quoi fouetter le chat de la mère Hiblot, ni ruiner les semis austères dans le jardin du père Ducret. L'année suivante, j'achetais sous le manteau - pourquoi donc tant de précautions (?) - le n° 20 de SLC, avec la photo des quatre garçons dans le vent devant la porte rouge. Mais c'est en 1965 que je décidai de faire mon choix de vie. Je serais un Beatle Addict ou je ne serais rien. Le résultat dépassa toutes mes espérances ; pendant cinq ans, je ne fus rien qu'un B.A. Sûr qu'en entrant en 6ème en 62 et en sortant de Terminale en 70, il était difficile que mon chemin ne croise pas celui des Beatles. Tout ça pour dire que je ne suis pas allé voir Paul à Paris pour la première fois comme un fan va voir son idole, ni comme l'homme du commun va voir l'artiste, ni même comme un mélomane va à la rencontre du musicien. Non, j'y suis allé pour voir comment il était, et comment il allait. Un peu comme on rend visite à un parent plus ou moins proche, mais qu'on ne voit pas souvent, qu'on ne se rappelle pas d'avoir vu, ou comme dans mon cas, qu'on n'a jamais vu. Alors je suis allé, j'ai vu et je suis convaincu. Il est ce qu'il chante (cf. what you eat you are de George) et il a l'air d'aller bien. Et pour tous ceux qui ne l'aiment pas, rassurez-vous, comme disait le grand Charles, un jour, il ne manquera pas de mourir !

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