jeudi 8 décembre 2011

L’ÉVANGILE SELON SAINT PAUL (2)

Faut-il que je vous dise quelques mots des chansons et des musiciens ?... de l'ambiance et du son ?... Oui ??... Alors pour ce qui est des chansons, avant le concert j'aurais volontiers misé sur une parité entre les chansons des Beatles et les autres. Perdu ! Ce soir à Paris, deux chansons sur trois étaient signées Lennon-McCartney. Or si à l'origine, celles-ci s'aggloméraient naturellement autour du pôle M de l'aimant Beatles, chantées aujourd'hui par Paul, elles laissent le pôle L un peu orphelin. Malgré tout, je ne vois pas vraiment où est le problème. John et Paul étaient très différents. C'est enfoncer une porte béante que d'affirmer cela. Le rebelle à lunettes s’accommodait parfois mal de la naïveté un peu déconcertante de Paul et c'est aussi cette antinomie qui a propulsé le groupe entre 1965 et 1970 vers les sommets que l'on connaît et sur lesquels on ne va pas revenir. Revenons plutôt à Paris-Bercy. Dans une salle comme ça, on aurait pu croire que les rocks allaient jaillir comme des taurillons dans l’arène. Eh bien non. Le volume sonore les a un peu écrasés et ce sont surtout les deuxièmes lames du couteau suisse de Liverpool que j'ai vu briller... the night before, the long and winding road, I've just seen a faceI will, I've got a feeling (si on peut qualifier I'VE GOT A FEELING de deuxième lame), the word... et aussi bien sûr les têtes de gondoles de luxe que sont all my loving, drive my car, paperback writer, blackbird, Michelle, something, ob-la-di ob-la-da, day tripper, get back... reste un golden slumbers~carry that weight~the end d'anthologie pour clore la soirée, car il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte. Concernant les musiciens, si l'on se réfère à la règle d'or du triangle guitare-chant-batterie, la qualité était au rendez-vous. L'homme aux claviers a montré ses limites sur Eleanor Rigby et a day in the life, mais nous a gratifié sur Michelle d'un petit grigri à l'accordéon du meilleur effet. L'ambiance était bon enfant, très chaleureuse, pas vraiment bouillante non plus ( on n'est pas à Athènes pour une finale du championnat grec de basket ! ). Quant au son, je crois l'avoir évoqué, le boss à la console a mis le curseur un peu haut, mais chacun aura adapté son oreille en conséquence. Voilà... ah oui, j'oubliais une dizaine de titres des Wings plus quatre ou cinq extraits des albums solos qui ont servi de digression et ont fourni dans ce défilé old- fashionned un contrechamp à Penny Lane et à Strawberry Fields, portés pales ce soir-là !
  
 ( à suivre )

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