mardi 19 mai 2020

Vu l'autre soir sur une chaine info Jean-Luc Mélenchon tel qu'en lui-même, soliloquant en déversant son fiel, son venin, assénant des réponses à son propre questionnement sans se préoccuper du propos de son interlocutrice. J'en suis resté baba, car à ce stade de la mauvaise foi, l'exercice touche au génie, celui de la comédie, ou du tragique c'est selon. À la réflexion, j'opte pour la deuxième hypothèse car sa vitupération, son visage déformé par la haine m'a rappelé celui de Bruno Ganz incarnant Hitler dans Der Untergang (La Chute), le film d'Oliver Hirschbiegel en 2004. Même rictus de la commissure des lèvres, même déformation du bas du visage, avec ce lance-flammes dans le regard et cette violence du verbe, ce ton incendiaire. Il se projette Saint-Just ou Camille Desmoulins mais se révèle théoricien du 4ème Reich. C'est grave docteur ? Hélas oui, et surtout c'est triste.

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