vendredi 1 mai 2020

HaSoFiN  n° 538

Nous sommes à pied d’œuvre, au bord du chemin. C'est Natch qui a eu l'idée hier soir pendant le repas. Et si on allait au Mont Lachat ? Vu mon air mi-flic, mi zinzin, il précise les choses : « On essaye. Si on va pas au bout, c'est pas grave » Oui, comme ça, ça va. Alors on est prêts, lacets lacés, sac sur le dos. Grand beau ciel de traîne sans la mariée, y a plus qu'à mettre un pied devant l'autre. Je jette un regard vers le sommet, une barre rocheuse en mâchoire de cheval, bien exposée, on ne voit qu'elle. Natch perçoit une appréhension qui ne dit pas son non « C'est un peu raide sur la fin mais c'est bien balisé, tu verras, y a pas de lézard » Dommage, j'aime bien les petits iguanes ! De toutes façons, on a toujours notre petite veilleuse, clos-je. Il sourit « Quelqu'un va nous accompagner ? » Bien sûr que non, je parlais de la veilleuse ombilicale. Il reste coi. Quoi ? Ne me dis pas que tu as oublié le pouvoir protecteur de la petite flamme, lui dis-je en soulevant mon t-shirt et en dévoilant mon nombril. Son visage se fige « Si tu es fatigué, on ira un autre jour » me dit-il avec un petit rictus d'incrédulité, d'inquiétude. À sa mine contrariée, je vois qu'il ne comprend rien à ce que je lui dis. C'est toi qui n'as pas l'air en forme, on va rentrer. Hé Lachat, nous voilà pas ! C'est fou comme la confiance a vite fait de changer de camp.

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