dimanche 16 juin 2019

ENLEVER QUATRE LETTRES  (0)

L'autre jour, afin de rendre un modeste hommage à François Le Lionnais, Raymond Queneau et Georges Pérec qui m'inspirèrent le nom de ce journal, l'envie me vint de rédiger un petit texte en m'interdisant d'utiliser certaines lettres. Oui, mais lesquelles ? Essayant vainement depuis un certain temps d'abandonner mon identité physique et/ou mentale rien qu'une heure durant, une heure quelquefois, et ceci en dehors de toute activité onirique, ce serait trop facile, je me dis que les lettres m,o,i,j,e feraient de bons condamnés à l’abandon, l'absence ou l'aliénation. Sauf que le e a déjà fait l'objet de La Disparition par G-org-s P-r-c. Mon choix se portera donc sur deux consonnes, m et j, et deux voyelles, o et i. Quatre lettres, ça fait beaucoup, mais on parle d'un texte, pas d'un livre. « Au travail ! » comme disait l'adjudant de semaine après le rapport du matin. Oui, si ma mémoire est bonne et dans ce contexte elle l'est souvent, ce rassemblement des recrues du contingent dans la cour à 8h était bien nommé "rapport" et « Au Travail » sont bien les mots qu'employait le sous-officier, jeune et plein d’entrain ou plus âgé et sans illusions sur sa faculté d'accéder à un grade supérieur, pour différentes raisons qu'il serait trop long d'énumérer ici. Voilà, c'est comme si c'était encore pas fait. Là je parle du texte.

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