mardi 5 février 2019

HASOFiN  n° 262

Ça se passait pendant une conversation de fin de soirée (le comble pour un hasofin) qui portait sur les quelques pochettes de disques des Yardbirds où l'on voit encore Eric Clapton alors qu'il a déjà déménagé chez le grand frère démolisseur (Big brother, Blues breaker) John Mayall. Mon interlocuteur de rêve me disait qu'il se souvenait de certaines photos où Jeff Beck crevait toujours l'écran noir (de vinyle) de nos nuits de satin blanc, quand c'était Jimmy Page qui tenait seul le manche de la lead guitar. Ce fut le chant du cygne. Les oiseaux ne décollaient plus, leur plumage ne brillait plus. Ils ne pondirent plus d’œufs en or, puis plus d’œufs du tout. C'est là que des visages se sont brouillés, comme dans un tableau d'Arcimboldo ou de Francis Bacon. Je n'arrivais plus à visualiser les traits de Paul Samwell- Smith. Le look de premier communiant de Chris Dreja, oui, la coupe de cheveux de Keith Relf et Jim McCarty, oui, mais la physionomie de Paul Sam-Smi, non. Le flou total. Les yeux fermés (c'est facile dans un rêve, c'est monté en série), je revoyais son port de guitare (basse) hyper classique, je ressentais son inclination old school, son ego sous- dimensionné, son côté jeune poids plume, un petit canard timide, le dernier de la couvée. Mais pour son visage, rien ou presque. Un train de nuages dans un ciel agité.

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