lundi 18 juin 2018

DESTINATION FAB (3)

Du temps où les Fab Four étaient au Four et au Cavern, je ne faisais pas vocalement la distinction entre John et Paul. Sans doute à cause de cette signature Lennon-McCartney. Ce n'est qu'après leur séparation que mon oreille a commencé à faire la différence, de timbre, d'attaque, de phrasé. Dans les années 80, je me suis surpris (pourquoi choisir entre deux êtres chers?) à pencher du côté cartneyien de la fanfare du sergent Poivre. Et je me suis lentement éloigné de son orbite lennonesque. Quand je pensais Beatles, je voyais Paul et quand je pensais activisme, pacifisme, je voyais John. Le point cardinal dans cette course d'orientation musicale est à chercher du côté des années 2000. C'est là que PMC a fait ses meilleurs enregistrements. Personne ne le souligne, mais avec Chaos and Creation, Memory Almost Full, Electric Arguments, New, il délaisse son rôle de légende vivante, mélodiste surdoué ayant écrit When I'm sixty-four à vingt-quatre ans, et entre dans le cercle restreint des grands - et purs - musiciens. N’importe lequel de ces disques renvoie Ram, Band on the run et autres Wings à leur chère zénitude. Depuis New en 2013, rien de nouveau. Mais Paul a toujours les idées claires. Le 9 juin, il jouait au débotté dans un pub old fashionned de Liverpool devant un auditoire médusé, mais réduit.

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