lundi 6 novembre 2017

Est-ce le fait d'avoir été la chose de DSK qui autorise Marcela Iacub a ternir la mémoire de Che Guevara ? Ou autre chose, mais le sait-elle elle-même ? C'est pourtant l'exercice auquel elle se livre. Le titre de son livre est : LE CHE, À MORT. Peu importe la raison, le problème n'est pas là. Il est dans l'enquête à charge, la subjectivité à tous les étages, la volonté de piétiner l'icône, d'aplatir la légende. Sauf qu'une vie de révolutionnaire n'est pas un mythe, c'est un récit factuel, avec des écrits et des témoins, et non une histoire qu'on a racontée aux adolescents des années 70 pour leur vendre des T-shirts, et qu'on rappelle aux enfants d'aujourd'hui pour leur faire comprendre à quoi ressemblait le monde au temps de la guerre froide, quand les réseaux sociaux n'existaient pas. Je ne lirai pas ce brûlot, ce qu'elle en a dit pour le promouvoir m'en a dissuadé. Ernesto y est présenté comme un enfant pétri de frustrations, un idéaliste dépourvu d'empathie, ayant raté sa vie d'adulte en se construisant une image de perdant suicidaire, sanguinaire à ses heures. Si j'ai bien compris, il serait allé jusqu'à mettre en scène sa propre mort. Il serait le précurseur des terroristes qui ravagent ce début de 21ème siècle. Voilà. J'ai usé de mon droit de réponse. Et je forme le vœu que Marcela Iacub n'entreprenne rien sur la vie de Martin Luther King.

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