mercredi 14 juin 2017

Chers lecteurs, chères lectrices,

Je ne vous en ai pas parlé pour ne pas vous ennuyer, mais suite à l'interruption de la publication au mois d'avril, j'ai subi les foudres du Contrôle Éditorial. Le journal a reçu une assignation à comparaître le 16 mai devant la Commission, assorti d'une amende de 3,05 euros par jour calendaire pour manquement à la charte et non motivation de défaut de colonne (sic). J'ai payé les 106,75 euros mais je ne me suis pas rendu à la convocation. Résultat des corses, comme on dit à Bonifacio, le journal est déclassé à compter du 1er juillet. Du statut d'organe de la presse souterraine d'opinion, il passe à celui de journal électronique gratuit. Plus grave, il est maintenant sous la menace de fermeture définitive en cas de non respect des clauses éditoriales de sécurité (nouvelles dispositions depuis l'état d'urgence de novembre 2015). Le bureau du journal s'est réuni le 10 juin. Le pigiste a fait remarquer que le Fermoir fermé serait en quelque sorte un accomplissement journalistique ultime. Tel n'est pas mon sentiment. J'ai donc utilisé mon droit de véto et de préemption afin de changer le format d'édition. Dès le 1er juillet, le journal paraîtra un jour sur deux. J'ai pris également des engagements insincères auprès de la Commission. Insincères et non opposables, car j'ai fait valoir ma qualité de fan de Marcel Broodthaers*

* voir article du 5 juillet 2011

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