vendredi 13 mai 2016

Mon père était comme tout le monde, un clockwork patchwork de ratages et de succès, de rideaux d'ombres, de rais de lumière, de repli sur soi et d'enquêtes de personnalité du réel. Rien de moins ni de plus que l'incommensurable collusion de millions de brins d'ADN venus du fond des âges et transmis dès la conception par les parents à leurs enfants, virement immatériel automatique en attente d'un éventuel legs en espèces très terre à terre. Aujourd'hui, cent un ans après sa naissance, j'ai fait le choix de ne retenir que les aspects positifs du fonds chromosomique paternel. Ça m'arrange car il n'y en a pas tant que ça, alors je retiens que jeune il était beau gosse et que vieux il a eu des éclairs de génie devant son chevalet. Ce sont les deux choses qui me viennent d'abord à l'esprit quand je pense à lui. Malheureusement, parmi les caractères physiques et psychiques tombés dans mon escarcelle, il n'y a ni l'un ni l'autre. Mais des éléments plus lourds, moins valorisables et qui sont plus une gêne qu'une aide. Alors me direz-vous, c'est de ma mère que j'aurais reçu le petit nécessaire à en découdre qui fait que j'ai pu atteindre si ce n'est un certain rêve, tout du moins un certain âge. Oui, mais cela ne m'éclaire en rien, car je ne suis pas comme Y'ug, je n'arrive pas à me mettre dans la peau d'une femme... ~)(~

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