jeudi 12 novembre 2015

Si j'étais le fils d'Helmut Schmidt, son petit-fils ou arrière petit-fils et même plus, après tout à 97 ans on peut bien aller jusque là, je n'aimerais pas, mais alors pas du tout voir l'annonce de la mort de mon père, grand-père, etc. être applaudie par les députés français en pleine réunion de travail au Palais Bourbon à Paris. Et ce qui vaut pour Herr Schmidt vaut pour tous les décédés de tous âges, de toutes conditions, de tout continent. Maudit soit le cerveau humain dans lequel a germé cette idée absurde d'applaudir un mort. Maudits soient également les imbéciles qui trouvèrent l'idée si originale, si délicate qu'ils se crurent autorisés à reproduire et à vulgariser cette pratique idiote. Il paraît que c'est l'usage dans les professions du spectacle, et c'est ce qui nous a valu le spectacle désolant de petits attroupements au pied des marches de l'église faire la claque autour des cercueils de Montand, Topor ou Moustaki, j'en passe et des plus chers. Quelle triste chose. Pour rester dans le showbiz, c'est encore Michel Berger qui a su faire au mieux en chantant Une minute de silence pour son ami Balavoine mort trois mois plus tôt. Et comme il craignait la réaction du public dans de telles circonstances, il avait pris soin avant de commencer à chanter de demander de ne pas applaudir. C'est pas si compliqué.

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