lundi 13 avril 2015

M. Jean Germain, maire de Tours mis en examen, s'est suicidé à la veille de son procès. Certains journalistes (débutants?) font le parallèle avec la mort de Pierre Bérégovoy, le 1er mai 1993 au bord du canal à Nevers. On pourrait aussi évoquer le cas de Robert Boulin en 1979. Dans certaines circonstances, les suicides de ministres font l'objet d'un traitement spécifique. Pour Bérégovoy, rapatriement du corps par hélicoptère au Val de Grâce et autopsie "confidentielle défense". Rapport de balistique et analyse des résidus de poudre dispensables. Éloge funèbre du président sur l'honneur d'un homme jeté aux chiens*, une affaire rondement menée. Pour Boulin, retrouvé en forêt dans 50 cm d'eau avec une balle dans la tête, même punition. Quelques ecchymoses sur le crane ne furent pas de nature à jeter un doute sur la nature suicidaire de l'acte. Après tout, un homme de sa corpulence a bien pu se blesser en s'affaissant sur lui-même dans un marécage. Enterrez c'est pesé. C'est vrai que des suicides comme ça, il y en a trente à Marseille les bonnes années. Au moins cette fois-ci à Tours avec Jean Germain, on est rassuré. Fusil de chasse, douilles, garage fermé de l'intérieur, lettre à la famille et aux médias, on est bien en présence d'un homme qui ne trouvait pas la vie assez belle pour être vécue au-delà d'une certaine limite.

* aucun des chiens incriminés n'a pu être identifié dans cette affaire

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