vendredi 3 avril 2015


       Droopy Goldman                       à :                                     Alain Souchon
       9, rue Rosa Luxemburg                                        46 av. du Patio Mexicain
       51307 Vitrify-le-François                                   75015 PARIS CHEVAL 339


                                                                                      Vitrify, le 2 avril 2015

           Cher Alain,

       J'ai regardé sur France 3 l’émission qui parlait de vous et de Laurent Voulzy.
       La première chose qui m'a frappé c'est la durée de votre carrière, commencée
       pourtant sur le tard, vers trente ans si j'ai bien compris. Pareil pour Laurent
       Voulzy, mais il faut dire qu'en 1977 à vingt-huit ans, il en paraissait vingt.
       Vos talents respectifs de parolier hors pair et de mélodiste surdoué font de
       vous les Lennon-McCartney français, avec la particularité d'en avoir un seul
       pour le prix de deux, mais là je vous charrie. En réalité, avec la guitare de
       Laurent et votre sens du beat mid tempo, vous incarnez les French Beatles.
       Bravo pour J'ai dix ans, Le soleil donne, Foule sentimentale, Le pouvoir des
       fleurs, Parachute doré et tant d'autres qui m'ont ému aux larmes.
       Alain, je voulais vous dire aussi que je ne vous en veux plus pour Popopo
       Ce texte ironique, méchant, voire diffamatoire envers Ernesto Guevara m'était
       resté en travers de la gorge depuis 2008, jusqu'à ce que je me rende compte
       l'autre soir que, comme tout le monde, vous aviez le droit à la mauvaise foi.
       Chacun la pratique et la subit et ne s'en porte finalement pas plus mal.
       Un ancien disquaire de ma connaissance m'a bien dit un jour que Lou Reed
       n'était qu'une petite pédale merdeuse, et Georges Brassens lui-même confes-
       sait avoir parfois cédé à la tentation d'un bon mot qui ne reflétait pas sa pensée.
       Un jour, quelqu'un vous montrera que vous vous êtes trompé sur le Che, et que
       la désinformation ou la méconnaissance ont faussé votre jugement.
       Quoi qu'il en soit, je vous dis merci pour tout et à se rencontrer. Où ? Quand ?
       Comment ? Dieu seul le sait, mais il ne le dira pas puisqu'il n'existe pas.
       Portez-vous bien. Amicales pensées à vous deux,

                                                                                              D.Goldman

                                                                                                                                                                                                  

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