lundi 9 mars 2015

longtemps je me suis levé de bonne heure, de bonne humeur, même au cœur de golfes pas très clairs, de brouillards persistants... puis cette légèreté a disparu pour laisser place à un temps lourd, c'était le blocus... un embargo musculaire et tendineux imposé aux portions désunies de ma géographysique, renversée dans la nuit par un putsch... à leur tête, un quarteron de cinéastes vautrés dans le cauchemar américain... peckinpah, ridley scott, tarantino (compte double)... envolé le nid douillet des utopies, mon lit était le linceul de ma naïveté, morte d'avoir cru que la vie est construite sur des plans inspirés des chansons de tonton georges, celui qui brasse du sens... ensuite il a fallu expliciter le mot réveil... d'un côté ce truc qui s'emballe sur commande à l'heure qu'on lui dit... de l'autre cet état de conscience intermédiaire de l'esprit qui passe de la confusion du rêve à la confusion du réel... au fil des ans, j'ai progressivement retardé le moment de la levée du corps, jusqu'à la fixer à 08h52 sur l'écran du téléphone... dans les années 2000, le téléphone a supplanté le réveil-matin... les chiffres 0,8,5,2 formant une ligne ascendante, verticale et centrale sur le clavier, il était tentant de choisir cet instant de basculement... un temps qui ne supporte ni demi-mesure, ni inversion... 25h80 est une heure difficile ~)(~

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