Droopy Owen Goldman à : Caisse d'Assurance Retraite
9, rue Rosa Luxemburg et de Santé au Travail
51307 Vitrify-le-François 1, rue de l'Arbalète
51100 Reims
51100 Reims
Vitrify, le 15 novembre 2014
Chère Caisse,
Chère Caisse,
Je veux te soumettre une question qui me préoccupe depuis quelques temps.
Tu me verses chaque 10 du mois une somme tout à fait raisonnable et qui me
réconforte sur le savoir-vivre en société. En effet, même si j'ai cotisé pendant
trente-sept ans pour être à l'abri du besoin le moment venu, rien ne t'obligeait
à tenir cette promesse que certains avaient bien imprudemment faite au nom
du sacrosaint modèle social français, à savoir le paiement d'une rente à vie.
Je ne te remercierai jamais assez pour cette parole honorée et si peu remise
en cause, sauf sur des détails. Malgré tout, un doute subsiste dans mon esprit :
ton versement du 10 est-il fait à terme échu ou à échoir ? Tu me diras que cela
importe peu et que quand je décéderai, ni moi ni mes héritiers ne nous soucie-
rons de cet aspect des choses. Il n'en est pas moins vrai que ta réponse à ma
question donnera un sens différent, voire contradictoire, à cette marque d'intérêt
que représente le versement de ma pension. Je m'explique : si tu me payes à
terme échu, cela veut dire en quelque sorte que tu exiges de ma part une preuve
de vie, alors que si c'est à terme à échoir, je l’interpréterai comme une invitation
à poursuivre, un chant d'espoir si je puis dire. Je ne te cache pas que cette der-
nière proposition me ravirait, alors que la première me laisserait un petit spleen,
mais si c'est le cas, je ne t'en voudrai pas pour autant car tu le sais, je suis de
nature mélancolique.
Je te laisse, Caisse adorée. En espérant que je ne t'ai pas ennuyée avec mes
états d'âme, j'attends de tes nouvelles impatiemment.
Je t'envoie un gros poutou sur tes gigas et tes nanos,
Ton fidèle assujetti,
D.O.Goldman
Tu me verses chaque 10 du mois une somme tout à fait raisonnable et qui me
réconforte sur le savoir-vivre en société. En effet, même si j'ai cotisé pendant
trente-sept ans pour être à l'abri du besoin le moment venu, rien ne t'obligeait
à tenir cette promesse que certains avaient bien imprudemment faite au nom
du sacrosaint modèle social français, à savoir le paiement d'une rente à vie.
Je ne te remercierai jamais assez pour cette parole honorée et si peu remise
en cause, sauf sur des détails. Malgré tout, un doute subsiste dans mon esprit :
ton versement du 10 est-il fait à terme échu ou à échoir ? Tu me diras que cela
importe peu et que quand je décéderai, ni moi ni mes héritiers ne nous soucie-
rons de cet aspect des choses. Il n'en est pas moins vrai que ta réponse à ma
question donnera un sens différent, voire contradictoire, à cette marque d'intérêt
que représente le versement de ma pension. Je m'explique : si tu me payes à
terme échu, cela veut dire en quelque sorte que tu exiges de ma part une preuve
de vie, alors que si c'est à terme à échoir, je l’interpréterai comme une invitation
à poursuivre, un chant d'espoir si je puis dire. Je ne te cache pas que cette der-
nière proposition me ravirait, alors que la première me laisserait un petit spleen,
mais si c'est le cas, je ne t'en voudrai pas pour autant car tu le sais, je suis de
nature mélancolique.
Je te laisse, Caisse adorée. En espérant que je ne t'ai pas ennuyée avec mes
états d'âme, j'attends de tes nouvelles impatiemment.
Je t'envoie un gros poutou sur tes gigas et tes nanos,
Ton fidèle assujetti,
D.O.Goldman
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire