lundi 11 août 2014

LES BONS PLANS (20)

Au risque de me voir reprocher de plagier Franklin Delano Roosevelt pendant le New Deal, « n'avoir peur de rien, sauf de la peur elle-même », un très bon plan - le meilleur disent certains - est de n'en avoir pas. Voir venir, laisser faire, improviser, etc. Oui, bien sûr, mais se lever le matin en se disant qu'on n'a aucune idée sur ce que va être sa journée est une illusion. Car en se disant cela, précisément, on en a une, celle qu'on va se laisser guider par je ne sais quel choix, lui-même dicté par je ne sais quelle combinaison des possibles. Ce n'est pas acceptable, pas plus que l'idée idiote qu'on serait libre de faire ce qui nous ferait envie à l'instant t, puis à l'instant t+1, etc... l'énoncé même de cette supposée liberté montre qu'elle est subie, et par conséquent qu'elle est tout aussi contraignante que la plus ordinaire des contingences et dieu sait que la liste des contingences ordinaires est fournie. C'est volontairement que je ne mets pas de majuscule à dieu. Dans mon esprit, dieu prend le sens de hasard, un nom commun. Fascinant, mais commun. C'est amusant comme le nom "commun" est synonyme de fade, de peu d'intérêt, de peu de valeur et non pas d'élémentaire ou d'universel, deux sens qu'il endosse pourtant sans un faux pli... un coup de dés jamais n'abolira le hasard... un nom propre jamais ne nommera le mystère...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire