jeudi 13 décembre 2012

William Seward Burroughs [ II ] eut une vie bien remplie. Incorrigible junkie, parangon du dandysme en oripeaux, maculant méticuleusement de son encre violette le duvet de la bannière étoilée, il lui fallut en outre à partir de 1965 assumer son statut de parrain de la beat generation, alors qu'il avait passé la cinquantaine. En 1979 à Bruxelles, il éconduit un Ian Curtis énamouré venu lui demander un livre griffé de sa main ou quelques mots de sa bouche de parchemin, voire les deux si affinités. Mais il a fait bien pire, ou beaucoup mieux, tout dépend de quel coté du miroir on se place. En 1951, il expérimente avec sa femme un jeu de société consistant à placer une petite bouteille d'eau sur la tête de celle-ci et à la détruire - la bouteille - avec une arme à feu. Parmi son arsenal, il choisit une arme légère et fusille Joan Vollmer à bout portant. Sans doute une mauvaise interprétation de l'histoire de Guillaume Tell, à moins que ce ne soit tout simplement un défaut d'entretien du pétard. Son fils William Seward Burroughs [ III ] eut une vie du même type, mais beaucoup plus courte. ~)(~

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