jeudi 22 novembre 2012

À vélo, je descends la rue principale de ce petit bourg des Alpes, en roue libre. Sur le porte-bagages situé devant le guidon, en éclaireur éclairé, est assis un enfant qui doit être mon dernier-né puisqu'il m'appelle papa. Papa, c'est là, tourne à droite ! Au bout de la rue, une terrasse de café. Je hèle le garçon. C'est bien ici l'Assemblée Générale ? Oui, je suis le syndic. La dernière fois, c'en était un autre. Qui êtes-vous ? Xavier-Yves Zermutti. Pas d'enfant en bas âge en AG, s'il vous plaît. Eh bien, vous avez le sens de l'hospitalité, M.Zermutti ! Il me gifle. Je regarde Morgan. Papa, il t'a giflé !? Je lui fais un clin d’œil façon "attends, c'est pas fini". Je demande à deux personnes dans l'assemblée de témoigner qu'un homme m'a giflé dans un lieu public. Un homme âgé lève la main. Merci Monsieur. Puis la baisse. Il ne vous a pas giflé, il vous a souffleté. C'est vrai, mais vous trouvez ça normal ? Il la relève. Une femme lève la main. C'est par solidarité avec mon mari, qui l'a fait par solidarité. Merci Madame. Je me tourne vers Xav-Yves Zermutti. Monsieur, en ma qualité d'offensé, je demande réparation sur le playground, dimanche matin à 9h. Je serai accompagné de mes deux témoins et de mon fils. En tant que plaignant, j'ai le choix de l'arme. Je choisis le tear drop. X-Y. Z. ouvre des carreaux béants comme un panier vide. Morgan exulte et me saute au cou. Ouwêêh P'pa, y sait pas ce que c'est qu'un tear drop !

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