mardi 19 juin 2012

LES BONS PLANS (6)

LE SELF CON-TRÔLE

On a beau apprécier Audiard et adorer Brassens, leur approche des cons ne nous satisfait pas pour autant. Pour l'un « les cons osent tout, c'est à ça qu'on les reconnait », pour l'autre « le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con ». Cela ne nous éclaire pas assez sur les cons, et notamment sur les différentes sortes de cons. Certes, tonton Georges fait l'ébauche d'un inventaire - cons caducs, cons débutants, petit con de la dernière averse, vieux con des neiges d'antan - mais cela nous laisse sur notre faim. Première évidence qui va sans dire, mais encore mieux en la disant : on est tous le con de quelqu'un. Seconde évidence qui à mes yeux n'en est pas une : le but est de réduire le nombre des personnes pour qui l'on est un con. Je m'inscris en faux contre cette idée reçue. Le but n'est pas de réduire le nombre des personnes pour lesquelles vous êtes un con, vous n'y arriverez pas. La barrière de la connerie est presque toujours infran- chissable. Non, le but est de savoir à quelle famille de cons vous appartenez. Je, tu, il, nous appartenons tous à ce groupe universel. Celui qui veut s'y soustraire se soustrait du genre humain. Vouloir être, vouloir devenir un non con, est un combat d'arrière-garde, une peine perdue. Mais vouloir mieux se connaître, savoir quels sont les tenants et les aboutissants de notre vie de con, comprendre comment de jeune con mignon on a viré gros con fier de l'être, ou inversement par quel miraculeux concours de circonstances de gros con "pieds dans le plat" on a accédé au statut de con d'intello, voilà une noble quête.

1 commentaire:

  1. J'en con viens, cà fait une drôle de con binaison, faut con y réfléchisse mes con pagnons et moi.
    Salutations con viviales

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