vendredi 16 décembre 2011

Putain de liberté à la con ( tout de suite les mots qui fâchent, mais il faut bien nommer les concepts ! ), je ne sais pas me servir de cet accessoire. D'ailleurs, quel est l'enfoiré qui a mis le mot LIBERTÉ en circulation ? Encore un prédicateur en mal de reconnaissance ou un utopiste reconverti en marchand de papier. Mais la liberté, on la laisse aux visiteurs de New York. On la prend pour ce qu'elle est, le cadeau de la France au Nouveau Monde, une dédicace, une politesse du XIXème, du temps où celle-ci passait pour le comble du raffinement. Aujourd'hui, tout ça n'a plus de sens. Nous, les tristes sires, les oubliés de la pensée positive, on n'a pas besoin de liberté, mais de consignes à respecter, d'une bonne vieille feuille de route chaque jour, une check-list sans surprises, sans interprétations ou petits arrangements possibles. Sinon, c'est la porte ouverte à tous les excès. C'est la recherche du moindre effort, c'est l'envie de ne rien faire, ou pire encore la fierté de rien faire, celle que revendiquaient Gilles Tandy et les Olivensteins. Dans l'omnibus de la déambulation humaine, il ne faut pas de porte donnant sur la voie, la jolie trainée d'acier laminé sur laquelle le soleil se colle, sans bouger d'un rayon. Il ne faut pas d'échappatoire, aucune fenêtre sur la rêverie. Pas le moindre petit chien-assis sur le toit du quotidien, sinon l'esprit se faufile comme un chat de gouttière hors de portée des bonnes résolutions !
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