mercredi 7 décembre 2016

JOURS INTRANQUILLES À AUVERS (13)

Lettre à Théo  (14 juin 1890)

Mon cher Théo,
Enfin j'ai reçu des nouvelles quant à mes meubles, l'homme où ils sont, a été malade tout le temps, ayant reçu un coup de corne d'un taureau en aidant à les débarquer. Donc sa femme m'écrit que c'était pour cela que du jour au lendemain ils l'avaient remis, mais que samedi, donc aujourd'hui, on les enverrait ; ils n'ont pas de chance, la femme ayant été malade aussi et n'étant pas encore complètement guérie, il n'y avait d'ailleurs pas un mot de reproche dans la lettre, mais que cela leur avait fait de la peine, que je n'étais pas venu les voir avant de partir ; cela m'a fait de la peine à moi aussi.
Ci-inclus je dois t'envoyer une commande de quelques couleurs.
J'ai encore une étude qui est dans le genre de la moisson, qui se trouve chez toi dans la chambre où est le piano. Des champs vus d'une hauteur, avec une route sur laquelle est une petite voiture ; actuellement je travaille à un champ de coquelicots dans de la luzerne. Et j'ai une étude de vigne, que M.Gachet aimait beaucoup la dernière fois qu'il est venu voir. Pour le moment je n'ai rien d'autre à dire, il est venu une lettre de la mère, qui avait été à Nuenen et languit beaucoup de vous voir arriver et de voir le petit.
Je vous serre bien la main à tous deux.

                                                                                                                      t. à t.
                                                                                                                  Vincent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire