lundi 5 décembre 2016

ROCK EN DÉCEMBRE (1)

C'est dans un studio TV de Wembley qu'on a dressé le chapiteau. Après les préambules d'usage dans tous les cirques, les premiers à fouler la piste sont les bohémiens de Jethro Tull. En ces temps de turbulences, Ian Anderson et ses acolytes sont des débutants. Leur premier album est à peine sorti depuis un mois, que Mick Abrahams, guitariste et co-auteur compositeur du groupe s'est déjà fait la malle. C'est Tommy Iommi qui assure l'intérim. Dommage. Tant pis. Pour l'occasion, ils ont choisi de jouer Song for Jeffrey, en play back. Parfait. Tant mieux. On peut ainsi se concentrer sur leur jeu de scène. Et c'est Ian Anderson qui s'y colle, barbe fleurie et œil qui frise, fagoté comme un faune londonien dans son manteau grand patron. Il grimace en se désarticulant, en équilibre sur une patte tel un flamand plus très rose qui aurait versé dans le caniveau. Glenn Cornick, le bassiste avec l'harmonica, ne dénote pas avec son chapeau melon pré-Orange Mécanique et sa Fender qui aurait vécu dix-sept vies. Reste Clive Bunker qui bat la mesure coiffé d'un chapeau datant de l'ère victorienne, et vous avez une petite idée de l'image de défavorisés sociaux que dégage l'ensemble. Tout ça n'est qu'un leurre. Leur musique est idéalement structurée, une vibration joyeuse qui voyage sur un fil tendu entre blues, jazz, rock, etc ><
( à suivre )

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