vendredi 1 avril 2016

En 1969, quand La Voix Lactée le film de Luis Buñuel est sorti de sa boite pour être projeté sur les écrans, je ne l'ai pas vu. Tant pis, me disais-je, j'ai tout loisir de le voir dans les années à venir. Dix ans plus tard, échec et mate toujours pas... aucun cinéma de quartier, ni ciné club, ni festival ne le programma alentour. Dans les années 80, je pensai que la mort du cinéaste allait faire bouger les lignes, au moins celles de la télévision, avide d'hommages et de célébrations. Non, rien n'y fit, je n'avais pas le bon timing ou alors les copies étaient bouffées aux mites. Il fallait attendre une restauration. Les années passèrent, le DVD chassa les VHS vers les vide-greniers et les déchetteries et toujours pas de Milky Way à me mettre sous la dent. Ma frustration était estompée par le fait que je vis Laurent Terzieff sur des scènes et dans des films, puisque c'était son plaisir et le nôtre. Mais en 2010, il met la réplique sous le rideau. Il n'impressionnera plus aucun ruban de celluloïd, son image ne sera plus encodée ni décodée, il ne fera plus trembler les planches ni les tréteaux. Nini peau d'chien. Et ma quête de la Voie Lactée a ressurgi. Sans succès. Est-ce cette scène d'une religieuse crucifiée qui fait craindre aux directeurs des programmes qu'elle souffle sur les braises de nos guerres d'idéologies religieuses ?...

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